Ces biais freinent vos performances commerciales : comment surmonter le biais de statu quo et le biais d’indécision ?





Introduction


Aujourd’hui, les choix et décisions s'imposent à nous quotidiennement. Il existe plusieurs réactions possibles face à une situation, telles que l'hésitation, l'immobilisme, ou encore une réaction impulsive. 

Il existe 2 biais cognitifs souvent associés à ces phénomènes : le biais de statu quo et le biais d'indécision. 

Bien qu'ils puissent paraître similaires au premier abord, ces deux biais révèlent des dynamiques psychologiques différentes. Ils peuvent se manifester autant dans la sphère personnelle que professionnelle et influencent nos choix de vie, nos interactions et nos stratégies d'entreprise. 

À travers cet article, B.Between vous invite à explorer ces 2 biais, leurs similitudes et leurs distinctions, en mettant en évidence leur impact au quotidien, et surtout dans un environnement commercial.




1) Définition des biais de statu quo et d’indécision



a) Le statu quo : qu’est-ce que c’est ?

Le biais de statu quo est une tendance cognitive qui pousse les individus à préférer une situation existante à un changement, même lorsque ce dernier pourrait être plus bénéfique. Il repose sur l’aversion au risque et la volonté de minimiser les pertes potentielles, un phénomène bien documenté en psychologie comportementale. Autrement dit, les individus perçoivent souvent le changement comme une menace plutôt qu’une opportunité, car ils anticipent plus les risques qu’ils ne considèrent les gains possibles.  



Ce biais est renforcé par plusieurs facteurs psychologiques :  



  • L’habitude et le confort : plus une situation est familière, plus elle est rassurante, même si elle n’est pas optimale.  

  • L’effet de dotation : les individus accordent plus de valeur à ce qu’ils possèdent déjà, ce qui les rend réticents à s’en séparer.  

  • La peur de l’incertitude : toute transition implique un niveau inconnu d’effort et de conséquences, ce qui peut générer de l’anxiété.  

  • Le coût émotionnel du changement : modifier une situation implique parfois des efforts considérables en termes d’adaptation, de formation ou d’engagement.  



Ce biais se manifeste de différentes manières. Par exemple, certaines personnes hésitent à quitter un emploi dans lequel elles ne s’épanouissent pas, simplement parce que l’idée de chercher un nouvel emploi, de postuler et de s’adapter à un nouvel environnement leur semble éprouvante. Un autre cas fréquent au quotidien, une personne peut résister à changer ses habitudes alimentaires ou à adopter un mode de vie plus sain, malgré des bénéfices évidents, parce que la routine actuelle lui semble plus simple et réconfortante.  



Dans un environnement professionnel, et plus particulièrement, commercial, ce biais peut avoir des répercussions importantes sur la performance et la compétitivité des entreprises. Il se traduit souvent par une résistance au changement organisationnel, à l’innovation ou à l’adoption de nouvelles technologies.  



Par exemple, dans le domaine du développement commercial, certaines entreprises préfèrent s’en tenir aux mêmes techniques de prospection et de vente, même lorsque de nouvelles approches, comme l’automatisation des emails ou le social selling, montrent leur efficacité. Cette inertie peut entraîner une stagnation des ventes et une perte d’opportunités face à des concurrents plus réactifs.  



Le biais de statu quo peut être un frein considérable à l’évolution, tant sur le plan personnel que professionnel. La prise de conscience de ce phénomène est la première étape pour le surmonter et favoriser une approche plus proactive du changement.




b) Et le biais d’indécision : c’est quoi ?


Le biais d’indécision, ou biais de procrastination décisionnelle, se manifeste par une difficulté persistante à prendre une décision, souvent en raison d’une peur de se tromper ou d’une surcharge cognitive. Il est alimenté par plusieurs facteurs psychologiques :  



  • Un excès d’analyse (overthinking) : la personne examine trop d’options sans parvenir à trancher, par crainte de faire un mauvais choix.  

  • Un manque de confiance en soi : l’individu doute de sa capacité à prendre une décision correcte et préfère remettre son choix à plus tard.  

  • La paralysie par la peur de l’erreur : certains ont une telle aversion pour l’échec qu’ils préfèrent ne pas décider plutôt que de prendre une mauvaise décision.  

  • La surcharge d’options (choice overload) : lorsqu’une personne est confrontée à trop de choix, elle peut être submergée et ne pas réussir à se décider.  



Le biais d’indécision peut, lui aussi, se manifester de différentes manières, parfois anodines, mais pouvant devenir handicapantes sur le long terme. Certaines personnes éprouvent une hésitation excessive face aux choix du quotidien par exemple, comme sélectionner un restaurant, un film ou une destination de voyage, de peur de ne pas faire le meilleur choix. D’autres se retrouvent paralysées lorsqu’il s’agit de décisions plus importantes, telles qu’un changement de carrière, un déménagement ou un investissement financier, repoussant sans cesse l’échéance par crainte de regretter leur décision.



À long terme, cette incapacité à prendre des décisions engendre frustration personnelle, manque de progression et perte d’opportunités, limitant ainsi le développement et l’épanouissement de l’individu.



Dans un contexte professionnel, ce biais peut être particulièrement nuisible car il ralentit la prise de décision, freine la réactivité des équipes et nuit à la performance globale. Il peut se manifester à plusieurs niveaux notamment dans le développement commercial des entreprises : 



  • Un commercial hésite à contacter un prospect par peur d’un refus ou d’un manque de préparation, ce qui peut lui faire perdre une opportunité de conclure une affaire.  

  • Un chef de produit tergiverse sur une stratégie de lancement, préférant attendre plus d’études de marché, alors que ses concurrents prennent de l’avance.  

  • Lors d’une négociation commerciale, un décideur hésite trop longtemps avant de répondre à une offre, laissant ainsi le fournisseur privilégier un autre client plus rapide.  

  • Un entrepreneur tarde à investir dans une innovation par peur de prendre une mauvaise décision, tandis que ses concurrents avancent et gagnent des parts de marché.  



Le biais d’indécision est donc un frein aussi bien dans la vie personnelle que dans le monde professionnel. Il devient essentiel de mettre en place des méthodes de décision efficaces pour contourner ce biais et favoriser l’action.





2) Le rapport entre le biais de statu quo et d’indécision

a) Les points de convergences

Le biais de statu quo et le biais d’indécision ont un point commun fondamental : ils conduisent à une inaction ou un retard dans la prise de décision. Ces biais freinent la capacité à agir et à évoluer. Ils reposent sur des mécanismes psychologiques similaires :  


  • Une peur des conséquences : l’individu craint les effets négatifs d’un changement ou d’une mauvaise décision.  

  • Une difficulté à gérer l’incertitude : face à une situation inconnue, il préfère éviter le risque et maintenir l’état actuel, quitte à ce que celui-ci soit insatisfaisant.  

  • Un besoin de contrôle excessif : ne pas avoir une vision claire du futur ou des garanties suffisantes pousse à repousser toute action.   


Comme nous avons pu le voir précédemment, ces biais entraînent un manque de progression et une frustration chez l’individu dans la sphère privée. Il se retrouve prisonnier d’une situation qui ne lui convient plus, mais qu’il ne parvient pas à changer.  

Avec le temps, cette inaction génère un sentiment de manque de contrôle sur sa vie, voire des regrets.  


En entreprise, ces biais peuvent gravement nuire à la performance, à la réactivité et à l’innovation.  


Vous l’aurez compris, le biais de statu quo et le biais d’indécision partagent un même effet néfaste : ralentir l’action et la prise de décision, que ce soit dans la vie personnelle ou professionnelle. S’ils sont compréhensibles d’un point de vue psychologique, il est essentiel de les identifier et de mettre en place des stratégies pour les dépasser.


b) Les points de divergences

Bien que le biais de statu quo et le biais d’indécision conduisent tous deux à une inaction, ils se distinguent par leur origine et leur mécanisme.  


  • Le biais de statu quo traduit une préférence active pour la situation actuelle. L’individu choisit consciemment de ne pas changer, car il perçoit le changement comme un risque ou une menace.  

  • Le biais d’indécision, en revanche, est une paralysie passive due à l’incapacité à trancher entre plusieurs options. Ce n’est pas le changement qui est rejeté, mais le choix en lui-même qui pose problème.  


Ces distinctions s’appliquent tant dans la vie personnelle que dans la sphère professionnelle.  


En entreprise, prenons le cas d’une négociation commerciale par exemple :  


  • Un client refuse une nouvelle offre et préfère conserver ses contrats actuels par habitude (biais de statu quo). Il craint que le changement lui coûte plus qu’il ne lui rapporte.  

  • Un autre client hésite longuement entre plusieurs fournisseurs et repousse indéfiniment sa décision (biais d’indécision). Il a du mal à analyser les différences et à choisir la meilleure option.  


Dans les deux cas, l’inaction empêche la conclusion de la vente, mais pour des raisons distinctes : l’un rejette activement le changement, l’autre est paralysé par le choix.  


Si le biais de statu quo et le biais d’indécision conduisent tous deux à un blocage, ils diffèrent dans leurs origines et leur fonctionnement. L’un est une préférence assumée pour la stabilité, tandis que l’autre est une peur de faire un mauvais choix. Dans un contexte professionnel, comprendre cette différence permet d’adopter des stratégies adaptées pour surmonter ces résistances et améliorer la prise de décision.

3) Lever les freins à la prise de décision : l’expertise B.Between

B.Between accompagne les entreprises dans leur développement commercial en les aidant à surmonter les freins décisionnels qui ralentissent leur croissance. 



Le biais de statu quo et le biais d’indécision, s’ils ne sont pas identifiés et adressés, peuvent impacter la performance commerciale et freiner la mise en place de stratégies efficaces.  



Pour le biais de statu quo



Il existe parfois des entreprises qui peinent à remettre en question leurs pratiques commerciales, par crainte du changement ou par confort dans un modèle existant. Pourtant, dans un environnement économique en perpétuelle évolution, rester immobile, c'est reculer.  



Notre approche :



  • Audit et diagnostic des stratégies en place pour identifier les freins au changement.  

  • Accompagnement stratégique pour faire évoluer les processus commerciaux et intégrer des pratiques plus performantes.  

  • Mise en place d’actions concrètes pour structurer la prospection, améliorer la conversion et optimiser la fidélisation des clients.  



Pour le biais d’indécision 



Face à la complexité du marché, certaines entreprises sont confrontées à une paralysie décisionnelle qui ralentit leur réactivité. Trop d’options, trop d’incertitudes, et les décisions commerciales critiques sont repoussées, entraînant des pertes d’opportunités.  



Notre approche :

 

  • Définition d’un cadre de décision structuré pour aider les dirigeants et commerciaux à trancher rapidement.  

  • Accompagnement en temps partagé : un duo d’experts pour apporter un regard extérieur et orienter les choix stratégiques.  

  • Coaching individuel et collectif pour renforcer la confiance dans la prise de décision et accélérer l’exécution des plans d’action.  



B.Between combine analyse stratégique, expertise commerciale et coaching pour permettre aux entreprises de dépasser leurs freins décisionnels et ainsi gagner en efficacité, en réactivité et en performance. 



Conclusion

Le biais de statu quo et le biais d'indécision influencent nos choix et nos capacités à agir, tant dans la vie personnelle que professionnelle. Dans un environnement commercial, ils peuvent freiner le développement commercial, ralentir les prises de décisions stratégiques et impacter la gestion des équipes.

B.Between vous aide à mettre le doigt sur ces freins et comprendre ces biais pour vous permettre d'adopter des stratégies pour les surmonter et optimiser la performance individuelle et collective.


Vanina Chetty